[ G ] ; second et suite de la série de quatre EPs livrés par Achim cette année.
À l’image de la pochette dorée, avec un dès dans un écrin, Achim présente un EP plus solaire que le précédent [R]. Tourné vers ses ambitions et aspirations il n’en n’est pas moins cohérent avec le projet global et dévoile une autre facette de l’artiste.
Les morceaux :
[G] « On a le contrôle sur la quali’ comme les gentlemen de Cali »
Sur [G], Achim présente un rap technique et des punchlines ciselées à la mesure près. L’intro de cet opus est aussi sombre que celle du précédent, sur une instru posée, Achim oscille entre références « pop culture » et remise en question.
Quitter La Zone « On défend des bâtiments qu’on nous a imposé »
Morceau dans lequel Achim ne cesse de mettre en exergue des paradoxes auxquels les habitants des quartiers Nord de Marseille sont confrontés. Notamment par le biais d’une instru rythmée, chaleureuse et optimiste en opposition à des paroles dures et froides. Cette contradiction lui permet de dépeindre un tableau juste de la réalité de la vie de cité : ni noir, ni blanc, le but n’étant pas de faire de la dramaturgie, mais bien de souligner les particularités et inspirations de son quotidien.
Gamberge 0
« Je fais mon job je me sens coupable comme l’avocat des Balkany »
Suite à la sortie du mini EP Gamberges du soir Vol.1 (Réalisé durant le confinement), Achim revient avec un clin d’œil aux amateurs de punchlines cinglantes et pleines de vérité qui font écho à l’actualité du pays.
Décembre « Né avec le mauvais sang »
Dernier morceau de l’EP, Décembre témoigne du spleen lattant de l’auteur. À la fois mélodieux et triste, il dévoile en partie l’état d’esprit de l’artiste, une clôture des plus touchantes pour cette production qui démontre le talent de cet artiste multi facettes.
Encore une fois, Achim propose une production dans un style doux-amer qui lui est propre. Avec une pointe d’humour noir, l’artiste issu du quartier La Castellane à Marseille, allie le fond et la forme avec brio.